La nuit elle regardait un peu trop la télé.[Gabi,Naru,Tatsu]
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Sujet: La nuit elle regardait un peu trop la télé.[Gabi,Naru,Tatsu] 15.05.08 13:58
" Surtout eux. Eux qui ne comprennent pas. Rien. Eux qui l'oublient dans sa dérive, elle s'éloigne, elle meurt dans l'aurore à la façon d'un soleil dissimulé par les nuages. . ."
Le solo de guitare infernal ne terminait pas. De temps en temps, elle l'accompagnait en hochant la tête, parce qu'elle aimait ça. Elle le respirait, l'exprimait, le vomissait même. Et cette pluie incessante. Cette putain de marre qui engendrait frissons contre larmes, sueurs froides contre spasmes ambigües. Alors biensûr qu'elle n'allait pas bien, que dans quelques jours elle cracherait du sang ou des conneries comme si elle avait la peste du dix-huitième. L'allemande augmenta le volume. Au max. Ca lui déchirait les oreilles, ça amplifiait sa migraine, c'était du bon, ça lui donnait le tournis, et encore et encore ; elle aimait trop ça pour s'arrêter et partir. Seule.
Le ciel s'estompait en un gris fade, elle avait passé la nuit dehors, à errer dans les rues de la commune qui entourait cet établissement dans lequel elle s'était éveillée un beau jour. C'que ça pouvait être con, de ne pas savoir comment on aterrissait ici. . . Légèrement flippant pour conclure. Elle dévia son regard et pensa à autre chose. Le stade s'était vidé trois heures auparavant. L'adolescente ne savait plus vraiment si l'on était en début de matinée ou en fin d'après midi, mais qui viendrait le lui dire de toutes façons ? Elle pouffa.
* T'es complètement bourrée. Et tu dis n'importe quoi. *
C'était immonde comme le paysage pouvait tanguer. Un haut le coeur qu'elle eut du mal à repousser la fit tomber en avant pour se retrouver à quatre pattes, au pied du banc. Elle se pencha en avant et se mit à vomir un sal mélange d'orange et de gin. Et puis vinrent à nouveau cet instrument qui résonnait dans ses oreilles, toujours plus fort. L'averse s'intensifia davantage, et une floppée d'aiguilles transpercèrent ses vêtements afin d'entrer en contact avec sa peau blanche. Ca la martelait et Kooraï souffrait atrocement. D'immenses yeux cernés de noir, des cheveux imbibés qui collaient à ses fringues, et du vomi par terre. So glam.
- Moonage day dreamon yeaaaayéyééééééé ♫
Elle sentit leur présence, aux autres. Comme apr enchantement, ils venaient souvent par bande se regrouper ici, autour d'un pack de bière et de quelques bedos ou autres substances so junkisisantes. Ca devenait trop fréquent, et les pions semblaient être bien les dernières personnes à s'en plaindre. Et pourtant, ça faisait partie des chsoes qu'on oubliait d'inscrire sur la brochure de l'internat. On ne l'aurait pas foutue ici, si on avait su. Pourquoi? Parce qu'on s'en foutait d'où Kooraï irait. Alors elle se trimballait comme ça, en pantin manipulé lors d'une pièce. La musique prenait fin, et elle de son côté, avait faim. Elle se mordilla la lèvre inférieure et considéra le fait que le ciel ne s'éclaircisse pas. La pluie lui paraissait si mélancolique qu'aujourd'hui à nouveau, l'étudiante avait eu envie d'aller à sa rencontre. Ca aussi ca semblait très con. Et sans aucun doute non aucun, ça le resterait.
* qu'importe les mauvaises langues, qu'importent les tristes sans joie. *
Et elle patientait, le temps qu'enfin, des gens la voient juste. Lui parler, à la limite, c'tait facultatif. Mais l'observer, c'est lui prouver qu'on l'a remarquée. Et cette fois - ci, elle en avait éperduement envie. Pour ne pas être rien. Au fond de l'écouteur, la chanteuse entamait ses premiers couplets. Sur les lèvre de la jeune femme se dessinerait les mots, dans les yeux des nouveaux arrivants ; se tracerait l'histoire. . .
Gabrielle
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Sujet: Re: La nuit elle regardait un peu trop la télé.[Gabi,Naru,Tatsu] 16.05.08 21:20
Il pleuvait. A torrents. Le ciel vomissait des trombes d'eau, le vent se déchaînait, envoyant ses bourrasques se fracasser contre le rideau opaque qui se deversait d'en haut. On y voyait pas de loin. On y voyait pas de près non plus en fait, l'horizon était totalement bouché par un voile gris et mouillé, qui sans cesse renouvelé s'écrasait au sol. C'est beau l'orage. Gaby trouve ça apaisant. Elle était trempée, ses cheveux collaient à ses épaules, les yeux plissés pour ne pas qu'elle soit aveuglée, le maquillage noir ayant coulé sur sa face lui donnant un air destroy, proche du zombissisme avancé. L'avantage de son haut, c'est qu'il était noir, et que bien qu'il laisse apparaître plus de chair que nécessaire, au moins, il n'était pas transparent. Sa jupe en revanche se collait à ses cuisses, l'entravant dans ses mouvements et l'empêchant de suivre une marche rectiligne. De toute façon, c'est pas facile d'avancer droit quand on ne voit pas où on met les pieds. Ses bottes s'enfonçaient dans la boue, et pourtant, elle était dehors de son plein grès. On ne l'avait pas mis à la porte, on ne l'avait obligé à rien, pourtant, personne de normalement constituée viendrait visiter le stade alors qu'il pleut à verse. D'un côté, c'était peut-être pour ça qu'elle était venu, car elle était sûre de ne rencontrer personne. D'être un peu seule. Et de profiter de cette tourmente pour respirer un peu, loin du monde, loin de son monde, aussi. Pourtant des accalmies, quelques moments de répits où le champs de vision s'élargissait assez pour voir jusqu'aux gradins. Ou presque, il ne fallait pas abuser non plus. C'est ainsi qu'elle vit la fille, encore à genoux. Vu sa gueule, elle était dans un sale état, et elle aussi traînait sous la pluie depuis un moment. Sauf qu'à la différence de Gaby, ce n'était pas pour profiter de la météo. Elle venait de dégueuler, mais la blonde n'avait pas envie d'aller détailler ce que contenait quelques minutes avant l'estomac de la fille. C'était pas dans ses attributions. En revanche, ce qui était dans ses atributions, c'était d'aller enfoncer la gueule de la fille dans son vomi. C'était plus interessant, voir même amusant. C'est avec ces joyeuses pensées en tête que Gaby quitta l'extremité du stade autour de laquelle elle rodait depuis un bon moment pour se diriger vers la fille. Certes, elle n'avait pas la classe de la faucheuse quand elle vient prendre ses vies, courbées sous les bourrasques, les vêtements détrempés et le maquillage destroy, mais au moins, elle avançait. Trébuchant presque à chaque pas, manquant une ou deux fois de se tordre la cheville - en général, on évite de sortir avec de hautes semelles quand le terrain est boueux - elle progressait quand même. Apparememnt, la fille l'avait repéré, et l'observait du coin de l'oeil comme si elle voulait qu'on la remarque. Bah, et alors ? Un grondement fit vibrer le sol, avant que les entrailles du ciel ne deverse des torrents d'eau, bouchant net un quelconque horizon. Néanmoins, malgré la tourmente qui menaçait de lui faire rejoindre la terre prématurément, Gaby continuait son chemin jusqu'à arriver à la hauteur de l'inconnue. Elle ne s'en rendit compte que deux pas avant, masse sombre et presque impérceptible sous l'épais rideaux de pluie. Elle s'arrêta, essayant de détailler celle qui allait lui servir de punching ball. Même si au final, elle ne voyait pas grand chose, elle en devinait assez. Elle était petite, mais alors, vraiment toute petite. Pourtant elle n'était plus une enfant, elle devait tourner autour de la majorité. Des cheveux blancs, une peau claire. Et des écouteurs enfoncées dans les oreilles qui gueulaient si fort que même avec le vacarme du tonerre, Gaby percevait quelques bribes. Alors peut-être qu'elle ne l'avait pas entendu arriée. Peut-être qu'elle ne verrait pas le coup partir. Gaby est quelqu'un que l'on évite de fréquenter, qui emmerde les gens pour occuper ses journées et qui tirent parfois de l'amusement à les blesser, physiquement ou moralement. Mais le principal problème de Gaby, d'après ses victimes, c'est qu'elle maîtrise à la perfection l'art de l'attaque et de la défense. Rapide, bien plus que sa silhouette ne le laisserait présager. Parenthèse mit à part, son pied partit. Vif et innatendue, percutant l'arrière du crâne de la fille agenouillée, la semelle de métal frappant douloureusement la nuque à peine protégée par les cheveux. Bon, d'accord, ce n'était pas gentil, mais Gaby avait envie qu'elle se mange son vomi dans la face, et un coup de pied évite d'avoir à se baisser pour ça. De toute façon, elle n'avait pas vraiment de doute, vu le poids de la fille. Sans vérifier si elle s'était vraiment étalée ou si elle avait seulement incliné le buste, Gaby recula d'un pas, retenant un ricannement froid. Elle aimait bien les gens anéantis comme semblait l'être l'inconnue. Ils étaient facile à manipuler, et faisait parfois de bon éléments de distraction.
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Sujet: Re: La nuit elle regardait un peu trop la télé.[Gabi,Naru,Tatsu] 17.05.08 20:59
"Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille !!" Putain de chanson pour enfants, et lorsqu'elle entendait parfois l'un d’eux la chanter en sautant joyeusement dans une flaque d'eau, Narumi ne pouvait s'empêcher de trouver ça affligeant et futile, au point d’en éprouver presque de la pitié pour ces pauvres gamins jugés insignifiants. Et pourtant, malgré c'te foutu déluge à n'en plus finir, ces innombrables hurlements qui résonnaient à ses oreilles, ces bourrasques et ces trombes d'eau qu'elles se prenaient toutes les 5 secondes dans la tronche, la jeune fille ne pouvait s'empêcher de l'avoir en tête.
'Faut dire aussi que, pour sortir par un temps pareil, fallait pas être bien dans sa tête. Elle se croyait pourtant saine d'esprit, juste un peu irresponsable sur les bords, mais sa allait. Simplement, c'était plus fort qu'elle; lorsqu'elle apercevait cette pluie qui s'abattait inlassablement sur les vitres du pensionnat, elle avait envie de sortir, de sentir la morsure du vent contre son visage ainsi que le contacte gelé de la pluie contre sa peau. On pouvait la qualifier de bizarre, voir de fille complètement stupide, elle s'en foutait.Assumer, se foutre du regard des autres et garder sa fierté, voilà comment la jeune fille aux cheveux argents avait toujours raisonné. Donc elle était là, sous la flotte, campée du mieux qu'elle pouvait sur ses deux jambes, progressant à pas lents, titubant presque à travers l'obscurité et le torrent qui se déversait. Trempée, elle l'était entièrement, ses bottes s'enfonçant régulièrement dans la boue et en ressortant accompagnées d'un gros "SPLASHHH!!" sonore. En tout cas, sa allait gueuler quand elle allait rentrer, vu l'état de ses fringues et l'eau qu'elles propageraient partout à travers le pensionnat. Sa pauv' robe, noire et courte, était dans un bel état. Et, la jeune fille en était sûre, elle pouvait facilement à présent servir d'éponge. Le triste sort de ses bottes n'était guère plus enviable; elle risquait de passer au moins trois heures à les laver...Si elles n'étaient pas complètement foutues d'ici là.
De toute façon, elle n'était ni en possession d'un parapluie, ni d'un quelconque vêtement capable de la protéger un minimum.Elle avait donc froid, et, à vrai dire, elle grelottait, pauvre petite ombre ballottée sans cesse par le vent. Mais elle continuait à avancer, percevant de temps à autre l'éclat étouffé d'un éclair, grondant quelque part dans ce ciel d'un noir d'encre.
Le stade était immense, vaste endroit recouvert de verdure à l’apparence plutôt banale. Mais là, on ne distinguait strictement rien à moins d’un mètre. Elle errait donc comme une âme en peine à travers le terrain désert et boueux, ignorant jusqu’à ou elle se rendait. Pourtant, lors d’un éclair, elle avait entraperçue au loin deux silhouettes, faibles ombres dans la nuit.Ce qu’elles pouvaient bien faire ?Elle n’avait même pas envie de le savoir. En même temps, c’était rare de voir traîner des gens par ici, surtout avec ce temps. La jeune fille était d’un naturel peu curieux, voir même indifférent face à son entourage. Mais après tout, si les silhouettes en question se montraient intéressantes, elle pourrait sûrement en tirer profit. C’est avec cette pensée que la demoiselle se dirigea prudemment dans leur direction, histoire de les observer à une certaine distance.
Tatsuki
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Sujet: Re: La nuit elle regardait un peu trop la télé.[Gabi,Naru,Tatsu] 18.05.08 2:27
La pluie... Pour Tatsuki, elle signifiait la tristesse et la mélancolie... Comme si le ciel lui même pleurait... Pour une raison incomprehensible et impossible a savoir...
Depuis la fenetre de sa chambre du pensionnat, vetue d'une robe noire et blanche avec de grandes mitaines noires, l'albinos regardait tomber la pluie sur les carreaux de sa fenetre, ou plutôt l'ecoutait tout en regardant le paysage gris. Contrairement a ce qu'on pourrais penser, la jeune demoiselle voulait sortir, elle souhaitait se rafraichir les idées, malgrès la pluie battante qui tombait a l'exterieur. Et c'est d'ailleur ce qu'elle fit un peu après, en ayant prit soin de prendre son parapluie noir avant. Et c'est ainsi que la jeune Tatsuki se retrouva dehors par cette pluie orageuse. D'ailleur, il lui semblait appercevoir quelques eclairs. Le vent soufflait et s'engoufrait sous le parapluie de la jeune fille, accompagné de goutte d'eau, mais elle s'en fichait. Elle ne voyait pas grand chose devant elle et marchait donc completement a l'aveuglette. Elle ne savais pas du tout ou elle allait, la pluie cachait tout, rendant le paysage gris et impossible a deviner, mais en tout cas, elle y allait. Elle marchait dans des flaques et s'enfoncait légerement dans la boue avec ses grandes bottes noires qui ne devaient déjà plus etre très loin du marron, mais elle s'en fichait. Elle avait décidé de sortir sous la pluie, elle devait assumer son choix et c'est de toute façon trop tard pour faire marche arrière puisque la pluie lui cachait presque absolument tout.
Après un moment passé a marcher a l'aveuglette, Tatsuki se retrouva face a un endroit qu'elle cru reconnaitre comme le stade. La jeune fille avait froid, et malgrès son parapluie, elle etait mouillée, car le vent avait la sale manie defaire voler son parapluie dans tout les sens. Elle monta sur les gradins du stade, bien consciente que ce ne serait pas forcement très simple d'y marcher. Les gradins etaient quelques peu glissant a cause de l'eau de la pluie et le fait qu'elle avait marché dans de la boue n'arrangeait en rien les choses. Plusieurs fois, Tatsuki cru qu'elle allait glisser et se retrouver tout en bas des gradins, mais ce n'en fut pas le cas. Elle marchait sur les gradins sans vraiment de but precis, a croire que la seule chose qu'elle voulait, c'etait voir jusqu'où elle pouvait marcher sur les gradins sans tomber. La jeune albinos finit par appercevoir, au loin, deux silhouette, dont une semblait au sol. La silhouette debout semblait etre celle d'une fille, mais Tatsuki n'en etait pas tout a fait sure. Et elle ne pouvait rien deviner de la personne au sol. Tatsuki s'approcha un peu. La seule chose qu'elle voulais faire, c'etait regarder de loin les deux personnes, les observer simplement. Elle esperait par contre qu'elles ne l 'avaient pas vue, sinon elle aurait déjà plus de dificultées a observer les deux silhouettes de loin. Tatsuki n'avait pas remarqué une troisième silhouette qui semblait vouloir faire exactement la même chose qu'elle, observer depuis une certainne distance, et peut etre, pourquoi pas, ecouter la conversation des deux personnes...
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Sujet: Re: La nuit elle regardait un peu trop la télé.[Gabi,Naru,Tatsu]
La nuit elle regardait un peu trop la télé.[Gabi,Naru,Tatsu]