Nom : Tsukino – Nashima
Prénom : Ryokûn ( ou Ryokuun )
Age : 19 ans
Nationalité : Japonaise
Animal de compagnie : //
Taille : 1 m 82
Poids : 64 kg
Caractère : Ryokûn a un caractère très variable et changeant. Cela dépend tout simplement de son humeur, il peut tout aussi bien vous sauter au cou que vous rembarrer suivant le moment où vous lui adressez la parole. Il n’est pas ce qu’on peut appeler associable, mais choisit tout de même ses amis sans en avoir obligatoirement trois tonnes. Il est assez sportif en général, même s’il n’a pas vraiment de goûts fixés en matière de sport, il peut pratiquer tout et n’importe quoi. Les cours sont pour lui un fardeau qu’il accepte environ un jour sur deux ( oui, ça lui arrive de sécher ). Il aime beaucoup utiliser l’ironie quand on l’énerve, pas trop du genre à sautiller sur place en hurlant des insultes. Prétentieux, il l’est pas trop ( pas comme certaines, hein Yuna ) mais ne supporte pas qu’on le rabaisse ( hein Yuna ).
Goûts : Indéniablement, aime faire la fête, tous les jours et toute la nuit s’il le pouvait. Il passe son temps à dire aux autres ( entre autres Yuna sa cousine ) de ne pas fumer, mais leur emprunte une cigarette dès que l’occasion s’en présente. Il se drogue jamais mais vous pourriez le croiser ivre rentrant d’une fête ( vaut mieux pas ). Question habillement, il change à peu près tous les ans, et cette année a flashé sur les slims et les Converse xD. Il écoute de tout tant que c’est de la musique ( sauf le rap, il ne considère pas ça comme tel ) avec une préférence pour le rock. Choisir sa nourriture n’est pas un besoin primordial, rien a foutre du soi-disant équilibre alimentaire. Salade ou hot dog, ça dépend des jours. Ryokûn déteste la routine et vit de changement.
Histoire :
« J’en ai marre. Pourquoi est-ce que je vis encore ?
A sa naissance, mes parents ont abandonné ma petite sœur parce qu’ils préféraient n’avoir qu’un fils. Je n’ai jamais su comment elle s’appelait, ils n’ont jamais voulu me le dire. La première et la dernière fois que je l’ai vue, elle avait deux ans et un très joli visage. Je la revois me faire des coucou de la main au moment où notre voiture s’éloignait de l’orphelinat. Elle m’appelait ‘‘ grand frère ’’ et croyait que nous allions revenir la chercher le soir.
C’est bizarre d’avoir encore des souvenirs aussi précis de notre toute jeune enfance. Normalement un bébé ne se souvient de rien, mais je me rappelle clairement d’elle, comme une image gravée dans ma mémoire à jamais. Si je la revoyais un jour, je la reconnaîtrais, j’en suis sûr.
J’en ai toujours voulu à mes parents. Mais il y avait des moments où, blotti contre ma mère, j’oubliais tout ça, je me persuadais qu’elle avait fait ça par amour et je repoussait l’image de ma sœur tout sourire dans les bras de la gérante. Après, je m’en voulais.
Puis il y a eu Maele. On se retrouvait tous les soirs sur la plage, on faisait le mur et on ne rentrait qu’à deux ou trois heures du matin. J’effleurais de la main la peau douce de son visage et plongeais mon regard dans ses yeux bleu azur. Je vivais en elle et c’était réciproque.
Le soir de l’accident, je me suis enfermé dans ma chambre et j’ai dormi deux jours entiers. Dans le journal du matin, ce que je redoutais apparaissait en petites lettres dans la rubrique des faits divers. Mais pour moi, c’était la une, la plus importante des choses. Maele m’avait quitté, m’avait laissé seul en ce monde.
Un soir, deux formes féminines s’arrêtèrent devant ma maison. J’entendis le moteur d’un vieux scooter cafouiller puis s’éteindre. Et là, je la vis apparaître. C’était elle. C’était ELLE. Mais elle ne saurait pas. Elle ne le saurait jamais. C’était mon secret.
Elle avait des cheveux d’un brun tamisé, dont je ne me rappelais pas, mais ses yeux étaient identiques, couleur noisette parsemé d’émeraude, avec un sourire rare et délicat.
- Ryo ?
Elle s’était arrêtée devant ma fenêtre. Elle me souriait à présent.
- Hé, Ryo ?
C’était elle qui m’avait appelé en premier. Elle avait trouvé le numéro de ma famille dans un vieil agenda de sa mère, gardé en souvenir. Quand elle avait vu qu’on avait le même nom de famille, elle avait tout de suite voulu me connaître. C’était ma cousine et je l’avais jamais vue de ma vie.
- Yuna ?
Elle m’avait seulement dit : « Salut, t'es mon cousin. Ce soir, je viens te voir. »
- Oui
Elle sourit de plus belle. Non, ce n’était pas vraiment ma cousine.
Une autre forme se dessina derrière elle. Elle souriait elle aussi et enlaçait le bras de Yuna.
- C’est Emy, une amie.
Elles étaient jolies, toutes les deux. Les cheveux foncés d’Emy contrastaient avec ses yeux clairs. Oui, jolie elle aussi...
- Bonjour.
C’était sorti tout seul. J’aurais voulu lui dire « Je t’aime, Emy. Même si je t’ai jamais vue, je t’aime ». Mais je savais que je ne le dirais pas. J’avais eu trop de peine avec Maele.
- Bonjour !
C’était elle qui avait répondu. Sa voix était claire et calme, mais on sentait qu’elle n’était pas habituée à être ainsi. Comme sa réponse avait un peu tardé, je mis du temps à réagir. Je souris, simplement. Yuna me fit signe de les rejoindre. Je sautai de la fenêtre ( ce n’était pas très haut, je le faisais souvent ) et pris place sur le scooter derrière elle. Le moteur vrombit. On était tous serrés comme des sardines, elles riaient et je riais avec elle.
Un soir, on était assis sur la digue qui surplombait la plage et on parlait de musique. Il faisait déjà nuit et un pan de lune apparaissait dans le ciel. Yuna sauta à terre et décréta qu’elle partait nous acheter du Gin. C’était un alcool un peu fort qui nous plongeait dans une lente euphorie. Emy et moi attendions en silence. D’habitude on parlait, mais ce soir l’atmosphère était différente, comme un pressentiment de la fin de quelque chose. Lassé de ce silence, je tournai ma tête vers Emy. Je posai une main sur sa joue, mon regard plongé dans le sien, elle ferma les yeux et lentement je m’approchai. Nos lèvres se touchèrent. Elle prolongea ce moment puis, alerté par des bruits de pas, je la lâchai. Yuna approchait, trois canettes à la main, l’air aussi indifférent que d’habitude. Mais je savais qu’elle savait. Et qu’elle avait vu. Parce que moi et ma sœur avions un peu le même mode de pensée. On trinqua tous les trois avec un sourire, puis tout reprit normalement. Les éclats de rire et les yeux à demi-fermés.
Quelques jours après, j’avais perdu les deux seules personnes qui comptaient pour moi. Emy et Yuna s’étaient enfuies, mais au fond de moi j’étais sûr qu’elles non plus n’étaient pas ensemble. »
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