▬ Messages : 27 ▬ Age : 29 ▬ Argent : pas défini, carte bancaire de ma mère^^ ▬ Humeur : étudiante, bénévole dans une maison de retraite ▬ Date d'inscription : 21/05/2008
| Sujet: La maison de retraite 05.06.08 21:49 | |
| Après être arrivée au pensionnat, Mitsukuni c'était rendue compte qu'elle ne savait pas du tout où aller. Au lieu de demander son chemin comme une idiote insignifiante, elle avait préféré aller à la maison de retraite pour prévenir la propriétaire de son arrivée. En effet, Mitsukuni adorait s'occuper des autres, et elle avait été engagée dans une maison de retraite trois mois exactement après ses treize ans. Comme elle déménageait pour le pensionnat, la propriétaire de son ancien lieu de bénévolat l'avait envoyée chez sa cousine, persuadée de bien faire. Mitsukuni aurait bien aimé réfléchir un peu, mais avant qu'elle ne soit prévenue, la cousine avait déjà accepté. Impuissante, Mitsukuni s'était résignée et avait répondue en ces termes :
-Bien que tu ne m'es pas vraiment demandé mon avis et que je ne garantie pas la franchise de mes mots, je serais ravie d'aller travailler chez ta cousine.
Elle avait ensuite attrapé son manteau et était partie. Et comme elle partait deux jours après, elle n'était jamais revenue. Quand elle arriva devant le petit muret de pierre qui longeait la maison de retraite, elle s'arrêta quelques instants pour observer l'environnement. Le bâtiment, à l'allure neuf et bien entrenu était en pierre, recouvert d'un toit en tuile bordeaux. Les encadrements des grandes fenêtres étaient assortis, et chaque ouverture était agrémentée d'un bac de fleurs blanches et rouges. Le jardin était dans l’esprit japonais caractéristique, et un petit ruisseau passait sous un pont en bois peint en bordeaux. De nombreux arbres ombrageaient un parterre d'herbe bien verte, bordé de fleurs des champs. Mitsukuni ne pût s'empêcher de penser au petit jardin avec des figurines posées à l'intérieur que sa mère affectionnait particulièrement. Un gout d'amertume lui vint dans la bouche et elle eu un rictus nerveux. Elle se retourna et longea le muret de pierre pour accéder au portail qui permettait d'entrer, menant à un chemin de terre ombragé qui terminait à la porte de la maison de retraite. Mitsukuni, son sac sur les épaules et sa valise à ses côtés, s'avança dans l'allée et sonna à la porte. Quelques instants plus tard, une femme âgée de la quarantaine lui ouvrait la porte en lui disant :
-Bonjour, tu dois être Mitsukuni. Je m’appelle Tsatsuki Aoyama, la propriétaire de la maison de retraite. Je ne m’attendais pas à te voir si tôt ! Entre, je vais te faire visiter.
Mitsukuni s’avança derrière la vieille femme et découvrit l’intérieur du bâtiment. Les murs orangés donnaient une ambiance chaleureuse à la pièce qui devait être le centre de la maison de retraite. Dans un coin des vieux à la belotte braillaient. Bien qu’il fasse chaud ce jour là, un groupe de vieilles femmes tricotaient devant la cheminée allumée, ce qui donnait une chaleur infernale à la salle, bien calée sur un canapé à l’air confortable en sirotant une infusion. Un peu plus loin, un petit groupe lisait. Le parquet était en bois foncé, parsemé de tapis espacés à un intervalle régulier d’environ un centimètre. Tsatsuki ne s’attarda pas dans la pièce et prit un couloir jouxtant le mur de gauche. Elle emprunta la troisième porte à droite et descendit l’escalier sur lequel elle donnait. Quand elles arrivèrent en bas, Mitsukuni découvrit des cuisines immenses.
-C’est ici que tu travailleras pour l’instant. Tu ne commenceras pas aujourd’hui, tu dois être fatiguée. Je suis désolée, mais nous manquons de monde pour les services de dîner, tu devras donc t’en charger. Je t’attendrais après demain à 17h00 pour que tu prépares le dîner avec les quinze autres personnes qui servent ce repas. Soit à l’heure, et habille toi dans les tons blancs s’il te plaît.
Elle n’approfondit pas son discourt et remonta les escaliers, laissant Mitsukuni ébahit. Cet état ne dura pas longtemps, et elle remontait en trombe, décidée à faire un scandale. Mais quand elle retrouvât Tsatsuki dans la pièce principale, elle n’eut pas le courage de s’énerver. La femme était en train d’aider une vieille femme à se lever de son fauteuil. Mitsukuni saisit son sac et sa valise et s’en alla sans dire un mot. Dehors le soleil brillait. Mitsukuni retira son gilet et le fourra dans son sac pour prendre la direction du pensionnat. |
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