Le Hit-Parade

Notre numéro 1 au Hit-Parade du mois de novembre est Uchronia !


petit texte de présentation
______________________________

Le reste du podium est composé de You Are Mine Rpg (deuxième place) et de L.A.81 Rocks (troisième place) !
You Are Mine &



 
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Gaby, viens seule. [ PV ]

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MessageSujet: Gaby, viens seule. [ PV ] Gaby, viens seule. [ PV ] Empty19.04.08 22:52

Yuna gagna enfin le parc à la lueur de quelques réverbères épars qui éclairaient faiblement cet espace boisé témoin de tant de joyeux moments dans la journée.
Dans l'ombre, tout est tellement plus simple. On ne voit qu'une silhouette, on ne peut pas distinguer les traits, c'est comme si on était invisible. Et là, on est obligé d'épier le moindre geste de la personne face à nous, sans cesse sur le qui-vive, comme si ça pouvait être un animal dangereux prêt à sauter sur tout ce qui bouge. Yuna aimait cela. Yuna aimait ne pas être vue, Yuna aimait que ce monde ingrat lui foute la paix un instant.
Yuna aimait rester plantée comme une conne, regarder l'espace, il y avait toujours quelque chose à regarder de toute façon, et quand elle s'ennuyait, elle posait son regard sur les tenues vestimentaires de la populasse de Mitsuko, et sur les visages heureux des gens heureux. Cette nuit-là, elle était sortie de l'atmosphère étouffante du pensionnat.
Elle avait erré, sans but d'abord, puis avait repéré de loin ces arbres qui chantaient leurs lugubres lamentations dans le vent qui les faisait basculer d'un côté à l'autre, comme une horrible routine nocturne longue et incessante.
Ce vent sifflant passa dans les cheveux de la jeune fille, qui rabattit en arrière une mèche qui approchait un peu trop près de ses yeux brillants.
Elle s'assit sur une barricade qui interdisait l'accès à un massif de fleurs qui paraissaient indigo mais devaient être fuschia dans la journée. Yuna se pencha légèrement, s'appuyant d'une main sur le bois sec, et cueillit à la tige une de ces fleurs, qu'elle porta à son nez. Elle se laissa traverser par les multiples senteurs qu'offraient le pollen, puis, bercée par la cadence des arbres poussés par le vent, comme une horloge qui conterait les moments de solitude, elle huma l'air frais de cette nuit calme. Elle était seule, en tête à tête avec le vent, et pourtant il lui semblait que tout bougeait, s'animait, écoutait, pensait, se déplaçait furtivement dans son dos. C'est le genre d'image qui fait peur aux petits enfants. Mais Yuna n'en avait pas peur, non, Yuna, ça lui plaisait, de ne pas être seule mais de ne pas être submergée de questions, c'est ça que les personnes humaines ne comprenaient pas, le fait que Yuna ne veule pas parler, mais seulement sentir une présence animée près d'elle.

Yuna balaya l'horizon d'un regard vide, au loin le toit du pensionnat, bien reconnaissable avec ses bacs de plantes, avec ces fleurs qui semblaient couler en flot comme de la lave cuisante, plus près, une boutique encore inconnue, mais il y avait tellement de choses inconnues pour quelqu'un qui était arrivé y'a à peine deux jours. Yuna frissonna. Elle resserra plus étroitement sur son corps frêle son blouson de cuir, et se frictionna les bras. Pourtant, elle n'avait pas froid, juste une indescriptible envie de s'évanouir, d'un coup, de tomber là, raide morte, foudroyée par un éclair, les bras en croix, les Converse en éventail.

Elle regarda le ciel. Il était bleu gris, foncé comme à son habitude. Même le ciel n'arrivait pas à apporter un peu de lumière dans la nuit, sa lune ronde et scintillante cachée pas les épais feuillages des pins qui constituaient comme un mur. Un mur entre Yuna et la lumière.

" Toutes les nuits sont comme ça, ici ? J'me souhaite bonne chance. "

D'un coup elle avait l'impression que plus rien ne l'écoutait, ni les fleurs fuschia, ni les hauts pin touffus, ni le vent qui lui arrachait de temps à autre un frisson.
Elle avait envie de partir. Une vertigineuse envie de partir. Pour une fois, elle faisait pas confiance à la nuit, Yuna. Elle ne l'avait pas encore apprivoisée. Sa main posée sur la barricade lui semblait peser trois tonnes, le bois était froid, lui glaçait le sang, les veines, elle voulait bouger, partir, mais elle ne pouvait pas.

Ca arriva si vite qu'elle n'eut même pas le temps de réaliser qu'elle tombait. Il y eut d'abord un craquement, et une fraction de secondes plus tard la barricade céda. Oh, elle ne chuta pas de haut, non, et son corps léger retombant sur l'herbe fraîche émit à peine un son étouffé. Elle resta ainsi quelques secondes. Non, elle ne s'était rien tordu, rien cassé, il y avait seulement un filet de sang qui lui coulait sur la joue, provenant d'une fine entaille en dessous de l'oeil gauche. Sûrement une branche d'arbres qui l'avait frôlé au moment où le bois s'était brisé.
Elle se releva et épousseta ses habits. Puis elle jeta un regard hautain sur un tronçon de la barricade, couché dans les herbes. Elle reta tout d'abord impassible, puis donna un coup de pied rageur dans le bois qui roula de quelques centimètres.

" Peuh, j'suis même pas capable d'battre une vieille barricade de merde "

Yuna se retourna vers la lune. Maintenant, on l'aperçevait un peu plus à travers les arbres, les nuages avaient dû dégager vers leur prochaine destination ; aller donner de la pluie aux villes environnantes.

° Aller faire chier l'monde °

Les yeux de Yuna scrutèrent plus attentivement. Il y avait une silhouette qui arrivait, à proximité des arbres. Pas de doute, elle venait d'arriver. Heureusement qu'elle n'avait pas été témoin de cette scène.
Yuna tenait à sa fierté.
Yuna tenait à rester digne.
Et ce n'est pas un insonnu qui l'en empêchera.
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Gabrielle

Gabrielle

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MessageSujet: Re: Gaby, viens seule. [ PV ] Gaby, viens seule. [ PV ] Empty22.04.08 20:41


  • ... Et la nuit était tombée, et le souffle acharné du vent sifflait toujours sa complainte lugubre aux oreilles de la foret. Pas un autre son que ces incessantes rafales, qui s'enroulent et se délient inlassablement, rubans sans substances, mouvements d'airs inaccessible. Et la lune brillait, comme le masque blafard de la mort, comme l'empreinte exsangue de la peur. Oeil unique accroché aux lourdes tentures noires du ciel nocturne. Éclat pâle, sans consistance. Et le ciel noir, comme l'abyssale néant, où nuages fileux se distordent sous les bourrasques, offrant leurs entrailles nues, à peine éclairée de l'astre blanc.
    Pas un mot, pas un regard. Juste un pas rapide et régulier, faisant claquer les talons d'acier de ses new rock sur le bitume usagé qui menait au parc. Une jupe courte, à la coupe irrégulière se soulevait et gonflait sous l'emprise du vent, laissant apparaître ses résilles jusqu'au cul, ou presque. Mais celle qui les portait s'en fichait éperdument. La tête droite, haute, elle avançait, d'un pas assuré, qui claquait contre le macadam usé. Ses cheveux d'un blond paille dansaient comme flammes ardentes, la couleur naturelle de ses yeux cachée par le vert artificiel de ses lentilles. On la repérait de loin, noyée dans la brume sombre d'une nuit creuse. Aussi facilement visible qu'une tâche de sang sur un velours noir.
    [ Fin de la réutilisation de l'intro de mon ex-entrée V.V ]
    Elle n'avait jamais mis les pieds dans le parc. Normal d'un côté, elle n'était pas là depuis très longtemps et n'avait pas eu le temps de tout voir. Le contraire aurait été étonnant. Elle était méfiante. Comme toujours en terrain inconnu, ses sens étaient tendus à l'extrème, chaque mouvement jouant sur les cordes fébriles de ses nerfs. Autant dans un espace dégagé où l'on voit les gens venir, elle était moins sur ses gardes ; autant de nuit dans un parc qui lui était étranger, elle était extrèmement méfiante. L'habitude de ne jamais se laisser aller en confiance, car ayant payé trop souvent le prix de ces inatentions. Maintenant, elle ne se laissait plus avoir. Le seul son qu'elle tolérait était la complainte lugubre du vent ou le claquement régulier de ses talons métalliques. Mais pour le moment, sa vigilance n'avait donné aucun résultat. Elle était encore seule, personne n'avait daigné traîner dans un parc boisé au jour tombé. Allez savoir pourquoi.
    C'est vrai que Gaby était quelqu'un d'atypique. Plus que surprenant, de dérangeant. Son bustier laissait ses bras à nu, mais elle ne semblait pas souffrir du froid pourtant glaçant de la nuit. Comme dirait les vieux, elle ne semblait pas faîte du même bois que les autres. Une différence qu'elle affichait ouvertement, autant sur l'étoile sataniste gravée dans la chair de son dos, autant par le regard profondément méprisant qu'elle promenait sur ce qui l'entourait.
    Continuant de marcher, ne trouvant aucun signe de présence, elle se laissa aller à quelques pensées nostalgiques, à quelques bribes de souvenirs réminescents. Loin de revivre son passé - elle le connaissait assez bien pour ne pas avoir besoin de se le rappeler - elle chrerchait plus à faire le point sur son arrivée ici. La question était difficile à ne pas se poser. Qu'est ce qu'elle foutait ici ? Honnêtement, c'est pas le genre de fille à suivre des cours. Pourtant, la raison était infiniment plus simple qu'universitaire. Au pensionnat, elle était nourrie et logée. C'est tout ce qui l'interessait. De plus, il renfermait assez du monde pour qu'elle puisse occuper ses journées. Pensée moins réjouissante pour les autres que pour elle.
    Allant, pensant, elle finit par apercevoir au loin la silhouette éthérée de quelqu'un. Coupant net toute pensées parasite, elle fronça les sourcils et ralenti quelque peu sa marche. Elle braqua son regard vers elle, la distinguant mieux à chaque pas, la lueur pâle de la lune suffisant à éclairer la fille qui se tenaît non loin. Une fille, car oui c'en était bien une, qui devait avoir quelque chose comme 2 ans de moins qu'elle. Plus petite aussi, de la marge habituelle d'une dizaine de centimètre. Blonde également, un manteau de cuir. Gabrielle ne pouvait en voir plus, de toute façon, ce n'est guère la couleur des yeux ou la tenue vestimentaire de l'inconnue qui l'interessait. Cet aspect materiel des choses ne l'interessait pas. Elle s'arrêta donc à quelques mètres de la fille, la dévisageant sans un bruit ni un mouvement, se contentant de poser un regard artificiel mais lourd sur elle. Les rencontres dans la nuit sont souvent interessantes.
    Mais malgré ça, elle restait droite, la tête haute, l'ombre de la lune creusant la dureté de ses traits, toisant la fille qui lui faisait face,
    Elle tenait à sa fierté
    Elle tenait à rester digne,
    Et ce n'est pas une inconnue qui l'en empêcherai...


    *sort *
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MessageSujet: Re: Gaby, viens seule. [ PV ] Gaby, viens seule. [ PV ] Empty22.04.08 21:50

[ Oh putaiing on va s'refaiire le triip à la " Pourquoi attendre ? Attendre... ? "
...
Okay Twisted Evil * Saute sur son claviier * ]


Elle la voyait maintenant plus nettement, sa silhouette ondulante se mouvant dans la nuit, et ce claquement sec et régulier de semelles de chaussures, ce claquement qui ponctuait ses pas un à un. Elle avait ralenti la cadence d'abord, son radar intérieur l'ayant sans doute averti de la présence d'un objet non identifié que constituait Yuna. Puis, l'inconnue s'était arrêtée, et avait planté ses yeux verts dans les siens. L'individue semblait lui ressembler, autant au niveau physique que mental. Car il fallait tout d'même sentir la vocation atypique pour aller traîner ici à une heure pareille. Il n'y avait rien, rien d'autre que les arbres qui se balançaient toujours d'un côté à l'autre, bercés par le sifflement mélancolique du vent dans leurs branches. Rien d'autre que deux jeunes filles immobiles, deux statues dont les contours précis se découpaient sous la lumière âpre de l'astre céleste, deux esprits détaillant à toute vitesse chaque parcelle de peau de la personne qui lui faisait face. Il n'y avait qu'elles deux, elles deux et la Nature qui la nuit révélait sa face cachée, sa face sombre, sa face moins colorée, moins joyeuse. Depuis que Yuna était arrivée dans le pensionnat, deux jours à peine, elle avait l'impression de ne pas avoir croisé d'être humain depuis des années, des siècles peut-être. Machinalement elle s'attendait à sentir sur son épaule un léger poids, puis un animal furtif qui se serait glissé sous son blouson. Mais Shinrei n'était pas là. Shinrei était indépendant, et en ce moment même il devait probablement errer aux alentours du pensionnat en chopant deux trois bestioles au passage.

Méfiante. Yuna était méfiante, méfiante de toutes les personnes qu'elle pourrait croiser dans la nuit sombre qui n'était pas qu'une alliée. Et elle sentait aussi la méfiance ressortir du caractère de la jeune fille en face d'elle. Mais sa curiosité l'empêchait de partir, de détourner le regard et, faute de mieux, de le porter sur les ridicules petites fleurs violettes d'à côté.

Mais qu'es qu'elle foutait là l'autre ? Pourquoi allait-elle troubler la visite de reconnaissance de miss Yuna, pourquoi allait-elle faire obstacle entre le silence de la nuit et elle ? A vrai dire, le silence, ça ne changeait pas grand-chose, puisqu'elle n'émettait pas un bruit, même le claquement sec de ses chaussures avait cessé puisqu'elle s'était arrêtée. C'était plutôt sa présence. Sa simple présence ici dérangeait Yuna. Mais qu'es qu'elle venait foutre ici keuwa ?!
Même si elle ne doutait pas que le caractère de l'autre devait être aussi asociable et dérangé que le sien, Yuna redoutait qu'elle lui adresse la parole maladroitement comme bien d'autres l'avaient fait avant, et ces autres cons s'étaient faits envoyés s'faire foutre <3
Pour se donner une constance, elle scrutait la nuit. C'était pas le mieux, mais ça lui conviendrait pour le moment. Elle sentait le regard de l'autre posée sur elle, elle le sentait comme si elle passait une radio, mais malheureusement l'inconnue ne tirerait rien de cette analyse, à part peut-être qu'elle portait un blouson en cuir, une jupe noire longue et des résilles aux bras. Mais son esprit resterait enfoui bien au fond de sa tête, là où il reposait depuis toujours. Un jour pourtant, il s'était enfui, il avait vagabondé vers des souvenirs heureux, avant que tout bascule, et que Yuna se rende compte que la personne qu'elle admirait le plus n'était en fait qu'une traître. Elle n'avait pas envie de se remémorer une énième fois ces bribes de mémoires, qu'elle connaissait presque par coeur à la longue de ses heures d'ennui et de réflexion qui se comptaient maintenant pas centaines. Elle espérait que cela allait changer, mais pour ce faire il faudrait qu'elle rencontre des personnes qui feraient autre chose que lui conter leur bonheur, pas par des mots mais à force de faits et gestes, de coups d'oeil et de sourires.

A chaque fois que Yuna essayait de sourire, ce n'était que le sourire de Meiko, un sourire pointu, lourd de sous-entendus et de désinvolture. Les rares fois où elle réussissait vraiment à sourire, d'un vrai sourire des gens heureux, elle était toujours déçue du court instant que cela durait. Ainsi, ça n'existait pas, le sourire éternel ?

Elle avait envie de rire, dans la nuit, d'éclater littéralement de rire, car elle n'était pas seule à retourner de sombres pensées dans une sombre parc nocturne. Mais elle restait de marbre, les yeux rivés sur la fille d'en face. Elles n'avaient pas bougé d'un pouce depuis le début de la rencontre muette. Ce fut un suprême effort pour Yuna de déserrer les lèvres afin d'émettre un son.

" Salut. Pas commum d'traîner ici à c't'heure. "

Mais elle n'ajouta rien d'autre.
Elle tenait à sa fierté.
Elle tenait à rester digne.
Et ce n'était pas une inconnue qui l'en empêcherait...


[ * Sort à la suite de Gaby * ]
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MessageSujet: Re: Gaby, viens seule. [ PV ] Gaby, viens seule. [ PV ] Empty30.04.08 21:36


    ( *__* Hannn <3 Je love ta new sign <3 )

  • Son observation silencieuse ne renseigna Gaby que sur une chose. Tout autant qu'elle, celle qui lui faisait face était méfiante. D'elle ou de la nuit, difficile à trancher. Mais malgré sa vigilance, elle ne tournait pas les talons ni n'évitait la grande blonde. Sûrement plus curieuse que prudente. Caractéristique que l'on ne retrouve pas souvent. En général, la jeune française faisait fuir les gens, son apparence ne donnant guère envie d'en savoir plus sur son caractère. Cette fois-ci, la fille lui faisait face, non pas dans une attitude de défi, mais gardant sa distance. Elle profita du silence pour l'examiner en détails. Un jugement précipité est faussé, et bien qu'elle interprète rapidement les gens qu'elle rencontre, cette blonde errant seule l'intriguait assez pour qu'elle lui témoigne un intérêt.
    Plus jeune, c'était évident qu'elle avait deux, voire trois années de moins que Gaby. Plus petite aussi, semblant d'origine japonaise, il était logique qu'elle soit moins grande qu'une française de naissance. Néanmoins, si on la compare aux autres fille de la même origine, elle les dépassait facilement. Et puis un adjectif qui tira lui tira un sourire carnassier, elle était maigre. Pas une de ces fille mince aux os du cou saillants, mais une de celles anorexique, au visage presque émacié et aux joues creuses. Blonde, aussi, habillée d'une façon que l'on retrouvait de plus en plus souvent mais qui gardait néanmoins son charme. Physiquement, on pourrait longuement faire le profil de la fille, ses yeux sombres, son air distant, la courbe fine de ses lèvres ou le dessin élégant de sa silhouette. C'était pourtant inutile de faire son portrait, puisque tout ce qui intéressait Gaby, c'était ce qu'elle était dans sa tête, et non dans son corps. Là, la recherche devenait plus fine, non pas à l'aspect physique que montre le regard, mais ce que dévoile gestes et attitudes. Certes, elle ne devinerait pas en un coup d'oeil qui lui faisait face, mais les quelques indications qu'elle pourrait glaner lui seront sûrement utiles. Attitude réservée, loin de l'avenant bonjour habituel, distance imposée mais pas agressive, une curiosité teintée de méfiance intriguée. Une personnalité complexe.
  • Puis ses yeux se posèrent sur la cicatrice sanglante qui barrait sa joue, elle n'avait fait que la survoler, mais en baissant le regard vers la barrière détruite, il ne devenait pas difficile de faire le lien. Elle laissa échapper un petit rire méprisant –impossible qu'il ne le fut pas – et elle garda une lueur dans l'œil, lueur indéfinissable mais qui prouvait que Gaby n'était pas hostile à la blonde d'en face, son inconnue du jour.
    Ladite inconnue finit par briser le silence d'une voix neutre, mais qui semblait avoir eu du mal à franchir la barrière de ses lèvres. Pourquoi briser la quiétude paisible d'une nuit glaciale ? Pourquoi troubler l'obscurité de paroles inutiles ? Parce que...
    Gabrielle se contenta d'un haussement de sourcil déçu. Pour une fille qui traînait à cette heure nocturne, elle espérait mieux comme entrée en matière. Mais qu'importe, elle avait lancé la discussion, et maintenant, plus question de revenir en arrière. Elle ne lâcherait pas un morceau si intéressant, croiser une si appétissante chair, ce n'était pas coutume.
    Alors elle répondit.


    -Non.


    Voix nette, cassante, droite, brutale. Et le mot étant bien trop court pour avoir une appréciation de l'intonation, il ne restait qu'un arrière goût dur et amer, neutre et indifférent. Inflexion autoritaire, de celle qui n'a pas l'habitude d'être contredit, ton rauque, loin de l'aigu criard, loin du grave traînant.

    -Qui es-tu ? Qu'est ce que tu fout là ?

    D'un coup, on percevait plus nettement la véritable voix de Gabrielle. Oui, je parle encore de sa voix, mais il faut avouer que si la fille est différente, tout ce résume dans la seule tonalité de ses paroles. Voix qui fait froid dans le dos sans avoir besoin de l'appuyer de glace. Un débit normal, poli et gravé des marques des abus et des excès, mais gardant la mélodie agréable de la jeunesse. Une voix comme on en entends jamais, qui donne un aperçu de la fille qui nous fait face. Une de celles qui donne un frisson et fait détourner le regard...
  • Gaby resta droite, une esquisse de sourire mitigé sur les lèvres. Elle gardait souvent cette plissure des lèvres, à peine visible, donnant à son visage l'air méprisant qu'elle affectionnait tant. Cette fois, elle ne jugeait pas réellement l'inconnue mais gardait une certaine attention à son égard. De toute façon, elle était fatiguée, et vraiment pas d'humeur à être méchante. Même si c'était rare chez elle, il y avait des jours où la discorde ne lui procurait aucun plaisir.
    Néanmoins, elle n'en devenait pas gentille pour autant.
    Elle tenait à sa fierté.
    Elle tenait à rester digne.
    Et ce n'était pas cette inconnue qui l'en empêcherait...


    [ * Fuit très loin What a Face * ]

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MessageSujet: Re: Gaby, viens seule. [ PV ] Gaby, viens seule. [ PV ] Empty01.05.08 22:39

[ Mercii <3 J'aiime aussii la tiienne =D
J'trouve que mon new ava représente miieux le caractère de Miss Yun x3 ]

( Réponse en cours )
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