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Sujet: Ca fait peur. [Terminé] 26.05.08 13:07
Elle était sortie en trombe de sa chambre. La porte avait claqué, mille échos éclatant de celle-ci à travers un pensionnat vide. Plantée au milieu du sombre couloir, elle voyait la lumière de la lune dessiner les carreaux sur le sol. Un frisson, un murmure, un bruit, un grincement, elle se retourna vivement. Scrutant le couloir jusque son bout.... décomposant chaque parcelles sombre comme si quelque chose s'y cachait... Mais rien. Elle restait là comme si quelqu'un l'empêchait de bouger. Dans le language des mortel, on appelait "ça", "la peur". "Ploc", une goûte de transpiration avait fait tellement de bruit... Pourquoi?
"Oh Good-bye Days Ima, kawaru ki ga suru Kinou made ni So Long Kakko yokunai Yasashisa ga soba ni aru kara La la la la with you "
Tout en arpentant le pensionnat, Shuu s'était mise à fredonner cet air de Yui... C'était instinctif chez elle lorsqu'elle avait peur... Elle ne s'en rendait même plus compte. Elle marchait délicatement en fendant le sol de grincements les uns après les autres... Elle avait peur. Elle recherchait quelqu'un... Tout était si silencieux... Elle n'en pouvait plus du silence. Elle marchait, parfois en ouvrant une porte... Mais à chaque fois le même scénario: Vide. Vide. Et re-Vide. Pourquoi?... Si cette situation se prolongeait, elle allait devenir folle. Folle dans le mauvais sens du terme, malheureusement.
Une marche, puis deux, puis trois, au bout d'un moment elle avait cessé de les compter tellement ça en faisait beaucoup des marches. Un long couloir très sombre sans aucune lumière débouchant sur d'autres virages et, au bout des virages, encore d'autres longs couloirs vides et sombres. Shuu s'arrêta net et se retourna. Alors, elle écarquilla les yeux... Depuis quand était-elle au milieu de ces couloirs vides et sombres ? Depuis quand n'y avait-il qu'un long couloir sombre derrière elle ?... La transpiration faisait beaucoup de bruit sur le sol maintenant. Elle avait recherché quelqu'un dans tout le pensionnat en vain... Elle s'était retrouvée dans les sous-sols sans s'en rendre compte. Elle avait envie de pleurer. Elle avait peur, très peur. Prise de panique, elle voulut sortir de cet enfer. Elle commença à courir dans tous les sens... Prenant n'importe quel couloir. Ça y'est, la folie commençait à l'emporter. Shuu haletait très fort... Comme si elle était poursuivie par quelque chose ou quelqu'un... Commençant à délirer elle courrait de plus en plus vite, de plus en plus fort. L'asthme prenait le dessus... La transpiration coulait à flot. Quelqu'un la suivait, elle en était sûre à présent... Elle ne pouvait plus se retourner sinon cette personne allait l'attraper!... Elle devait fuir!... Son asthme prit le dessus... Elle commençait à trébucher... Elle manquât de se casser la gueule... Mais tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle devait fuir...
"Allez-vous en! Laissez moi tranquille!" crie-t-elle à bout de force.
Impossible de continuer. Elle tomba. Tête la première dans le sol, les larmes avaient remplacer les cris... Elle gémissait sur le sol en attendant le moment fatal. Celui où son poursuivant lui trancherait la gorge comme il l'avait certainement fait avec tous les autres pensionnaires. Sinon, comment expliquer l'avidité du pensionnat ?
"Ne me faites pas de ma..."
Elle sentit un main chaude lui prendre son pouls...La même main chaude revint sur son front brûlant.... Ensuite, elle laissa place à un mouchoir très doux en coton qui essuyait la transpiration sur son visage...sa nuque, son cou, ses yeux... ses larmes et son maquillage qui avait coulé. Sa respiration très forte et saccadée se calmait peu à peu... Pour laisser place à une respiration au rythme des battements de son cœur qui se calmait lui aussi. Ca y'est, elle sentait enfin l'air affluer dans ses poumons... Shuu sentit d'abord l'odeur de l'assassin et son nez en frémit. Des longs cheveux vinrent frôler le visage de Shuu et la douce main de l'assassin n'avait pas cessé de s'occuper d'elle.
C'était visiblement un fille, le fameux tueur pas si tueur que ça. Shuu ouvrit un oeil, puis le deuxième. A la vue de cette créature, elle aurait voulut en ouvrir un troisième, d'oeil! Une petite fille habillée de noir se dessinait devant elle. Une longue robe fendue et laissant paraître des bas rayés... Elle portait un corset et son maquillage était un peu négligé... Un visage doux et blanc comme la neige encadré par de longs cheveux blonds attachés à la va vite... Il y eut une petite lueur dans les yeux de Shuu à la vue de cette personne. En tant normal, et pour chaque personne normale, la vue de cette fille aurait créé une crainte. Mais pour Shuu, elle était de nature reposante rien qu'à sa façon de se tenir. Elle était appuyée contre un de ses fichus murs qui l'avait rendue cinglée face à elle. Que fallait-il que Shuu dise ?
" Je vous remercie beaucoup. Sans vous je serai morte. Soit à cause de mon asthme, soit à cause de ma folie. Dans tous les cas, merci. "
Shuu se releva bien difficilement sous le regard hagard de Mademoiselle. Elle redressa son dos, se remit un peu en état et, finalement, elle tendit une main dans sa direction.
"Shuu. Shuu MASON. Enchantée."
Dernière édition par Shuu le 12.06.08 21:39, édité 4 fois
Gabrielle
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Sujet: Re: Ca fait peur. [Terminé] 27.05.08 22:36
Dès qu'elle avait découvert les sous-sols, Gabrielle avait décidé que ce lieu lui plaisait. Des plafonds bas, sans ornement, juste un béton uniforme dont le gris paraissait anthracite sous la faible lumière. Les ampoules pendaient du plafond, retenues par un unique fil de cuivre à la gaine effilochée ; la poussière recouvrait le verre et la lueur étouffée des filaments peinait à éclairer correctement les couloirs. Aucune fenêtre, pas même un soupirail pour laisser filtrer des rayons de jour, juste cette basse luminosité artificielle. Véritable dédale aux murs identiques, il reignait dans les sous-sols une odeur persistante de renfermé due à l'absence de ventilation correcte. L'humiditée suitait, laissant des moisissures verdâtres ; une eau saumâtre s'écoulait lentement, tombant parfois du plagond avec un "ploc" sonore. Dans l'atmosphère vide, le son se repercutait, prenant des proportions inquiétante et comblant l'espace. C'était un lieu inquiétant, où, si l'on était pas vigilant, il était facile de se perdre. C'était un lieu pour Gaby.
Mais ce n'était pas pour visiter qu'elle était descendue sous terre, plutôt pour éviter la colère de l'administration. Elle avait parfois le sang-chaud, et un gars avait voulu la voir de trop près. Le coup de coude qu'il avait reçu lui avait brisé la mâchoire dans un craquement lugubre ; et Gaby s'en était retourné sans un regard en arrière, alors qu'il braillait de douleur en crachant ses dents arrachées. Avec toute la dignité du monde, elle s'était éloigné d'un pas altier jusqu'à la fin du couloir. Puis, une fois à l'abri des regards, elle s'était mis à courir. Les hurlements d'un quelconque professeur la suivirent dans sa fuite, lui promettant une exclusion et un rapport dont elle se souviendrait. N'ayant aucune envie de quitter le pensionnat, elle était allé se mettre à l'abri le temps que les esprits se calment. Et les sous-sols étaient l'endroit idéal pour se faire oublier.
Un vieux MP3 sur les oreilles, antiquité qu'elle avait volé il y a bien longtemps et qu'elle n'avait pas pris la peine de changer, puisqu'il marchait très bien et qu'il avait l'etonnante capacité de resister aux chocs. Les écouteurs poussés à fond gueulaient un refrain de Cannibal Corpse - dont je vous épargnerez les paroles, elles sont pas jolies -, le son accompagnait ses pas, la semelle metallique de ses new rocks résonnant avec régularité sous la voute betonnée. Un cri plus fort que sa musique la tira de son indolence. Elle éteignit le MP3 pour relever la tête et braquer le regard vers l'endroit d'où provenait le son. Quelqu'un d'autre trainait ici, et cette personne ne semblait guère rassurée. En fait, elle semblait carrement terrorisée. Cette peur tira un sourire malsain à Gaby qui emprunta un couloir pour rejoindre l'origine de ce raffut. Cette dernière était plus loin qu'elle ne l'imaginait, elle ne s'était pas encore habituée à l'echos du lieu. Elle entendait des gémissements, et ces pleurs lui tirait un frisson. Mais lorsqu'elle trouva la fille, cette dernière était à demi inconsciente, elle gisait sur le sol, les yeux hagards et vides.
Ce fut un choix difficile pour Gaby. Si elle s'écoutait, elle profiterai de l'état de faiblesse de la fille pour lui faire comprendre le sens du mot douleur, et accessoirement celui d'humiliation. Mais cette distraction lui était impossible, elle en avait déjà trop fait pour aujourd'hui. Si elle voulait rester au pensionnat, elle ne pouvait pas se permettre de traumatiser l'élève qui semblait déjà bien angoissée. Même si elle passait sans rien faire, l'autre l'avait vu et si cette dernière avait du fiel, elle la balancerait et la mettrait dans une position inconfortable. Sauf que la dernière possibilité était inenvisageable. Les mots aide, solidarité, respect, générosité et tous leurs amis lui étaient étranger. Avec une grimace, elle se pencha vers la fille et entreprit de la remettre en état. Cette action en elle-même la répugnait, mais lorsqu'il s'agit de son interet personnel, Gaby est parfois prête à faire des concessions. Et tant qu'à faire les choses, elle ne les faisaient pas à moitié. C'est donc avec une douceur innatendue et des gestes calmes qu'elle s'occupa d'elle. Au bouts de quelques minutes, l'inconnue avait retrouvé un visage plus humain et se remettait lentement de ses émotions. Lorsqu'elle vit que ça allait mieux, Gaby se détourna et alla s'appuyer nonchalement contre le mur, gardant la lueur artificielle de ses lentilles sur le visage de la blonde. Son visage repris peu à peu ses traits durs, et le plis au coin de sa bouche se creusa. Elle ne dit pourtant rien, attendant que l'autre parle, et craignant vaguement ce qu'elle allait entendre. Ce fut au-delà de ce qu'elle imaginait. On ne remerciait pas Gaby. Quand elle vous aidait, on se dépechait de filer ventre contre terre et on se débrouillait de ne plus la croiser. Elle n'était pas d'un naturel aimable, il ne fallait pas pousser. Un rictus glacial releva ses lèvres à l'entente des quelques mots de la fille, mais elle retint sa verve meurtrière, la concentrant en un seul regard, regard profond et éléctrique dont le message n'était que résidu de haine et de degout.
Mais lorsque Reira - puisqu'elle s'appelait ainsi - lui tendit la main, Gaby ne pu se retenir. Elle lui cracha dans ladîte main avant de relever la tête et de poser des yeux furibonds sur elle. Elle articula d'une voix glaciale sa réponse - son nom, sur un ton tranchant et acide.
-Gabrielle.
Elle avait trop donné, c'était pas son habitude d'aider, et même si là ça servait ses buts personnels, en voulant lui faire la causette, la fille avait juste poussé le bouchon un peu trop loin. Tout en gardant son sang-froid, Gaby avait perdu sa factice sympathie et retrouvé son vrai visage. Celui de l'amertume et du sadisme.
Shuu
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Sujet: Re: Ca fait peur. [Terminé] 28.05.08 9:49
En ce jour printanier, juste après lui avoir dit son nom et prénom en lui tendant une main accueillante, Shuu comprit. Elle avait prit au moins une tonne de plomb dans la tête pour comprendre, mais elle comprit: Le tueur, qu'elle avait cru pas si tueur que ça, se révélait tueur tout de même.
"Shuu. Shuu MASON. Enchantée."Sur un ton enjoué avait-elle dit avec un accent londonien.
L'immonde crachat - crachat qui ressemblait plus à une glaire qu'autre chose- qu'avait déposé cette fille - juste avant de lui révéler son prénom - au creux de sa main, c'est ça qui lui avait fait prendre un poid d'au moins une tonne dans la tête.
" Gabrielle. "Repond-t-elle net. Sec. Froid. Sadique. Horrible.
Shuu, autant lunatique qu'elle ait pu être, voulait retenir encore cette "folie péridoque" - qu'était l'attitude lunatique - encore un moment. Car, quand son attitude changeait aussi vite, ça ne présageait rien de bon. Shuu pouvait être autant douce, gentille, généreuse - et toutes les autres conneries du genre possible - que méchante, sadique et folle. Son lunatisme s'affirmait encore plus lorsque des gens, comme cette dite Gabrielle, avait recours à de la méchanceté gratuite. Elle inspecta cette chose sur sa main...
" Comment ? Sale Grognasse !"Parvient-elle à dire sur un ton de mépris en articulant chaque lettre.
Elle ravala ses mots et recracha sa fiérté. Elle n'arrivait pas à retenir sa folie... Ca débordait et émanait de son corps.... Parce qu'à chaque fois que Shuu avait été dans cet état, la personne en face l'avait ressentit, ne serait-ce que par l'aura meurtrière qu'elle dégageait en ces courts instants.
Mason sortit son doux - ce mot lui filait la nausée en ce moment - mouchoir de sa poche, essuya l'immondice de sa main, sans rien ajouter sur ça, se carra à deux centimètres d'elle et plongea ses yeux directement dans les siens. Un regard haineux émanait d'elle. Elle avait envie de lui jeter les pire mots à la gueule... Cependant elle n'en fit rien. Il était inutile pour elle de s'abaisser à son niveau. Elle la regardait juste avec mépris et dédain, de haut en bas. Provocation était le seul mot qui puisse décrire ce qu'elle faisait en ce moment. Parce que Gabrielle, autant sadique qu'elle puisse paraître, avait semblé reprendre une attitude "stable" qui ne dura qu'un court instant au vu de la provocation.... Elle savait qu'elle aurait dû éviter ce genre de choses et faire comme si de rien n'était... Mais c'était trop pour sa fiérté, il y avait des limites.
" T'es pensionnaire, toi aussi ? " Dit-elle sur un ton sarcastique en lui crachant presque à la gueule ses paroles.
Elle ne s'arreta pas là... Voyant Gabrielle en furibarde, elle ne pouvait plus s'arrêter. Lorsqu'elle avait posé cette question, Gabrielle avait eu une lueur encore plus sadique dans les yeux... Elle avait peut-être fait quelque chose de mal, ce qui ne serait pas étonnant de sa part, et elle serait venue se cacher ici.... dans cet endroit dégueulasse, qui s'accordait à merveille avec elle. Shuu jubilait à l'idée de pouvoir la dénoncer.
" Parfait ... C'est parfait tout ça. "Conclut-elle sur un ton sadique ajoutant le sourire qui va avec, bien entendu.
Jamais, Ô grand jamais, Shuu n'aurait pensé à dénoncer qui que ça soit! Mais là, elle n'en n'avait plus rien à faire d'être juste ou pas car ette fille lui filait la gerbe. Elle voulait s'en éloigner et ne plus jamais la revoir. Parce qu'elle savait, au fond d'elle-même, que si elle devait rester à proximité de cette chose, il allait arriver malheur. Sans rien ajouter, elle fit quelques pas en direction du couloir sans fin par lequel elle s'était retrouvée là, pour pouvoir sortir autant vite qu'elle était arrivée. Elle voulait quitter et Gabrielle et cet endroit affreux. Seulement voilà, elle n'avait pas eu le temps de faire trois pas. En passant devant Gabrielle, celle-ci lui saisit son cou violement de derrière... Et elle entendit sa voix amer juste au creux de ses oreilles, lui chuchoter des paroles qui lui glaçèrent le sang. Cette fille n'était sans doute pas net, c'était ce que se disait Shuu a dans cette posture vraiment horrible... Mais, à s'approcher trop près du feu, le risque de se brûler est grand.
Les paroles qu'avaient prononcé Gabrielle disaient...
Dernière édition par Shuu le 12.06.08 11:49, édité 2 fois
Gabrielle
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Sujet: Re: Ca fait peur. [Terminé] 31.05.08 14:28
[ Son lunatisme plutôt x) ]
Sa réaction avait brisé quelque chose en Reira. Et c'était de lourds remugles fielleux qui se deversaient à présent, son air doux et reconnaissant avait cédé la place à un mépris glacial. Mais loin de perturber Gaby, cette dernière se contenta d'hausser un sourcil dédaigneux devant les paroles de la fille qui s'énervait toute seule. Son visage se tordait en un rictus haineux et les yeux qu'elle posait sur la française étaient ravagé d'agressivité et d'envie de meurtre. Pourtant, immobile, Gaby soutenait son regard, avec un défi teinté d'amusement. Oui, cette réaction l'amusait. Elle restait digne, la toisant de haut avec ce dédain caractéristique lorsqu'on considère celle qui nous fait face comme une sous-merde. Elle avait mis de côté ses préoccupations premières, et se contentait de juger la situation avec froideur, évaluant la fille et ses possibles réactions. Elle reprenait les reflexes dûment acquis qui souvent lui permetter de s'en sortir avec fierté et sans dommage. Cette fois encore, elle devait se méfier, et au vu de ses antécédent, elle était prête à employer la manière forte avec cette jeune femme. Elle était en position de force, elle avait la totale maîtrise de ses nerfs alors que l'autre était au bords de l'hystérie maladive que fait naître le rejet viscérale d'une personne. C'était un avantage certain que de pouvoir encre réfléchir sans entrave, de pouvoir calculer sans être aveuglé par la haine.
Les paroles de la fille lui remirent en mémoire la raison première de son excursion dans les sous-sol. Une lueur sombre passa brièvement dans ses yeux, la trahissant. Sa mâchoire se crispa, l'autre venait de faire une erreur, une sale erreur. Ce n'était plus histoire de mépris amusé, ça en devenait quelque chose de mauvais, écume trouble et présages dangereux. Quand il s'agissait de se divertir, Gaby se refusait la vraie violence. Quand il s'agissait de protéger ses interets personnels, les barrières auxquelles elle se limitait disparaissaient. C'est quelqu'un impitoyable et de profondément imbue d'elle-même, elle ne pouvait se permettre de risquer quoi que ce soit pour protéger l'integrité de cette Reira. La jubilation qu'elle ressentait à l'idée de la dénoncer se muerait rapidement en crainte de se voir charcuter. Gaby ferait le necessaire pour ça... La fille voulut fuir, la française ne lui en laissa pas le temps. Elle lui attrapa la nuque et la tira en arrière, lui tordant la tête de façon à ce que sa gorge soit offerte. Elle prit un instant pour la toiser avec dureté, profitant à son tour d'un air hautain et narquois, avant de pencher la tête et de lui murmurer quelques mots à l'oreilles, d'une voix écoerante par sa douceur forcée, un ton mielleux et lourd de menaces.
-Tu tentes quoi que ce soit contre moi, tu dis quoi que ce soit sur moi, je ferais en sorte que ton visage ressemble à une oeuvre de Picasso. Et si tu as une bestiole, tu la retrouvera éventrée sur tes draps. Pour appuyer ses menaces, elle sortit le long poignard qui ne la quittait jamais. Double lame de trente centimètres, aiguisée comme le fil d'un rasoir. Sans rajouter un mot, elle glissa le metal contre la gorge ouverte, l'enfonçant juste assez pour faire saigner. C'était pas le moment de l'égorger, mais si elle pouvait lui faire comprendre qu'elle ne plaisantait pas, ça éviterai à Reira des désillusions. Après lui avoir ouvert une sale plaie sanguinolente mais totalement superficielle, elle la lâcha et la repoussa d'un coup de genoux dans les reins. Avant que la fille ne s'éloigne, elle lècha le sang sur la lame du poignard, les yeux étincelant. Folle ? Peut-être, mais elle avait la maîtrise de ses actes et savait parfaitement où elle allait, savait parfaitement que si l'envie de dénoncer prenait Reira, cette dernière le paierait cher. Très cher...
Shuu
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Sujet: Re: Ca fait peur. [Terminé] 01.06.08 11:03
" Tu tentes quoi que ce soit contre moi, tu dis quoi que ce soit sur moi, je ferais en sorte que ton visage ressemble à une oeuvre de Picasso. Et si tu as une bestiole, tu la retrouvera éventrée sur tes draps."
Comment le sadisme pouvait atteindre une personne à ce point?... Car, elle ne s'arrêta pas là la Gabrielle. Elle sortit un couteau qui pouvait trancher la personne menacée rien qu'avec un regard posé dessus celui-ci. Ce que Shuu venait de faire. Elle sentit alors le poignard s'enfoncer un tout petit peu dans sa chaire, et juste après, elle sentait un mince filet couler sur son cou. Du sang?
Seulement voilà, si seulement elle avait pu s'arrêter là la Gabrielle.... Mais là était l'erreur de Shuu, elle ne pouvait imaginer à quel point elle était sadique... Elle ne pouvait imaginer à quel point elle était différente de Shuu. Elle était là, son erreur. Juste après avoir reçu un coup de genou dans le rein, qui la projeta violemment en avant, la faisant s'éloigner un peu, Shuu comprit également ce que Gabrielle avait compris depuis le début: Sur le point violence, impossible pour Shuu de battre Gabrielle. Elle se mit tout de suite à tousser, car ce coup de genou lui avait écrabouillé les tripes. Son asthme n'arrangeait jamais les choses dans ce genre de cas. Elle jeta un demi regard en arrière pliée en deux et elle vit Gabrielle lécher son sang.
Shuu essayait tant bien que mal de reprendre le dessus. Elle essuya le sang sur son cou, reprit son souffle... Et se redressa. Elle remit sa colonne vertébrale toute droite, la tête bien posée sur son cou droit. Toujours de dos à Gabrielle, elle estimait que cette conversation n'était pas terminée. Elle avait reprit un peu de calme et elle était assez sereine. En clair, elle avait comprit.
"Picasso ? Par pitié. Ne me dis pas que tu te prend pour une artiste maintenant? Parce que, si c'est le cas, alors. Laisse-moi te dire que tu es tombée bien bas. Picasso? Elle étouffa un petit rire. Choisit un autre artiste pour m'impressionner. Parce que si je dois avoir le même visage que les horreurs de Picasso, je m'en tape. Ca ne m'impressionnerait même pas. Ce n'était pas un artiste lui. T'as déjà vu où il voyait la beauté en Mona Lisa toi? Si je dois crever là, sur place, je m'en tape. J'ai jamais eu peur de la mort."
Elle fit volte-face devant le regard sadique de Gabrielle. Elle s'approcha très près d'elle, jusqu'à être à deux centimètres de son visage. A présent, elle savait comment l'aborder.
"Mais... Touches un poil, un seul poil de mon animal.... Sache que c'est toi qui va finir éventrée sur tes draps ou ailleurs, ça sera pareil. Et même si tu t'en fou de la mort. Même si je suis morte avant Jazz, je reviendrai te hanter."
Il ne fallait surtout, jamais, jamais dire ce genre de choses à Shuu. Jazzie lui était très précieuse. Un cadeau de son défunt grand-père. Alors que ses parents avait été formellement contre, son grand-père avait réussit à les convaincre. Et encore, il n'avait réussit à les convaincre que de garder l'animal. Ils avaient en revanche traité la bête comme de la merde tout le temps que Shuu était chez ses parents. Et ce, depuis toute petite. Elle s'en voulait énormément. Et si c'était pour que Jazzie finisse éventrée, elle ne le pourrait pas. Elle n'avait pas fait tout ces efforts pour qu'elle finisse comme ça. Surement pas.
Mais comme Gabrielle semblait n'avoir aucune morale, elle ne pourrait pas comprendre ça. Elle semblait s'amuser de l'affront de Shuu. Elle semblait rire de ses réactions. Elle semblait jouer. Elle semblait s'amuser. Elle semblait la tester. Ce qui ne plaisait pas à Shuu. Maintenant qu'elle était redevenue un peu plus calme, Gabrielle la regardait d'un œil différent. Comme si le calme de Shuu avait joué un rôle important. Elle n'essayerait plus jamais de s'opposer par la force à elle. Non, elle s'attaquerait à elle autrement: La psychologie ou l'intelligence. Parce que si c'était inimaginable pour elle de se soumettre à Gabrielle. Et, inimaginable de la battre en violence: Il lui restait l'esprit.
Shuu se retourna vite sur ces paroles, fouettant le visage de Gabrielle avec ses cheveux rosés. Mais, maintenant, elle n'était plus nez à nez avec Gabrielle, mais avec un couloir sombre dont elle n'avait pas encore percé les mystères.
Elle fit quelques pas... Mais non, non... Gabrielle n'était pas décidé à la laisser partir avant qu'elle soit sûre qu'elle ne parlerait pas.
[HJ: Merci pour "lunatisme"... J'avais eu un blanc! ^^ Continuons un peu... Je veux voir jusqu'où on va pouvoir essayer de s'accorder toutes les deux... :$.... parce que je ne sais pas si t'as remarqué mais... Pfiou... On a beaucoup de mal à s'accorder! xD... On est trop différentes. C'est un bon moyen de me tester moi-même et de voir à quel point je peux diversifier mes écrits... Merci!]
Dernière édition par Shuu le 12.06.08 12:06, édité 1 fois
Gabrielle
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Sujet: Re: Ca fait peur. [Terminé] 04.06.08 17:24
[ Absolument d'accord avec toi. Les deux personnages ne peuvent pas s'entendre, et nos manières d'écrire et de présenter la situation sont également très différente. C'est pas facile d'écrire un sujet qui tienne la route dans ces conditions. Mais pour ma part, j'ai l'habitude, c'est rare que je trouve quelqu'un avec lequel mon personnage puisse s'accorder. Mais comme tu dis, ces contraintes, ça fait vraiment progresser. ]
Gabrielle était sûre d'elle. Encore, toujours. Inébranlable, hautaine et intouchable. Aucune crainte, elle n'avait pas peur de ce qui pourrait lui arriver. La peur est un sentiment qu'elle ne connaît pas. Par folie, peut-être, ou seulement car elle n'a rien à perdre. Mais quelque soit la raison de cette absence de crainte, ça lui donnait une force insoupçonnée. Celle d'ignorer les remords, celle de pouvoir faire couler le sang sans tressaillir, ressentir la douleur comme une jubilation personnelle. Pourtant, elle attaque peu physiquement, il lui faut une bonne raison. Mais manque de chance pour Reira, cette fois, elle avait une bonne raison.
La fille commença à lui disserter sur la beauté des oeuvres. Mais qu'est ce qu'elle en a à faire Gaby ? Qu'est ce qu'elle y connaît d'abord ? Quelques noms, par ci, par là, mais aucune base solide. Picasso se résumait pour elle à des tableaux mutilés, aux visages tordus. Elle serait incapable de nommée une de ses oeuvres, pas même Guernica, ni quoi que ce soit qui concerne le peintre. Mais Reira avait donné une information intéressante dans le tas. Elle n'avait pas peur de la mort ? Soit, mais ça signifiait qu'elle craignait la souffrance. Ca marche de pair. Si on à peur de la mort, on veut vivre, au prix de la douleur. A l'inverse, accepter la mort sereinement n'offre aucune raison de résister à la torture. Certains échappent toutefois à cette règle, mais ils sont peu nombreux. C'est un jeux de deux. Mort ou souffrance ? Souffrance ou mort ? Fais ton choix. Même si choix est un bien grand mot. Ca dépend de l'éducation, et surtout du vécu. Quelqu'un qui à souffert préférera partir en paix, celui qui a écu heureux à encore la force de se battre. Peut-être qu'elle avait perdu quelqu'un, peut-être qu'elle avait vu ou vécu ce qu'une enfant n'aurai pas du. Gaby ne le saurait jamais, ça ne lui manquerait pas, elle s'en fichait. Elle avait appris quelque chose, et elle l'utiliserait si elle en avait besoin. Et nouvelle pièce qui s'emboîtait dans le puzzle qu'elle créait dans sa tête. Elle tenait à sa bestiole. Et pas qu'un peu apparemment, excessivement même. Point sensible ? A exploiter donc... Elle venait d'avouer son point faible, elle venait de donner à Gaby la lame qu'elle pourrait lui enfoncer dans le ventre. Finalement, elle n'était pas maligne que ça. Elle se vendait, offrait à la française les moyens de lui faire mal. Et qu'importe les menaces de Reira, elle ne les craignait pas. Qu'on revienne la hanter ? Laissez-la rire, elle ne croyait pas en la réincarnation. Et malgré la croix renversée tatouée sur son épaule, elle était loin de toute réflexion religieuse. Gnostique ? Même pas, totalement et fermement athée. Seule loi de l'action et de la réaction.
Mais finalement, toutes ces pensées, cette analyse de la personne qui lui faisait face, n'étais-ce pas seulement un moyen de trouver des points faibles, de pouvoir faire durer le plaisir de la voir blessée ? Maintenant, elle avait perdue ce début d'hystérie pour une froideur implacable. Elle apprenait. Mais bien trop lentement. Gaby était passé au stade supérieur. Celui où il était inutile d'avoir l'air sur de soi. Celui où il valait mieux céder, si l'on ne voulait pas se retrouver avec un couteau dans la gorge et regarder bêtement la plaie ouverte tandis qu'on se vidait de son sang. Même si Reira avait changé de technique, c'était sûrement un peu tard. Il aurait mieux valu ne jamais mettre les pieds dans le sous-sol, il aurait mieux valu ne jamais rencontrer la française.
Et Reira fit demi-tour, lui foutant les cheveux dans la gueule. Gaby cilla à peine, mais son poignard changea de main, et de l'autre elle saisit un petit couteau à la botte. Spyderco à la lame crantée. Meurtrier aussi. Elle le soupesa, puis vrilla son regard entre les omoplates de la fille. Elle haussa la voix, voix glaciale mais amusée, voix avide, et surtout sincère. Non, elle ne bluffait pas, et ça s'entendait nettement. Certitude absolue, et il suffisait d'un peu d'imagination pour sentir l'acier s'enfoncer dans l'épaule, déchirer la chair...
-Arrêtes-toi, tournes-toi et regardes-moi. Cherches à t'échapper, je te fiche la lame dans le dos, tu vois, juste entre les omoplates. Ca ne te tuera pas, non, mais tu souffrira, et je pense qu'il y aura des conséquences si par hasard ça touche la colonne vertébrale. Et avant que tu ne poses la question, oui je sais viser. Je ne peux pas te demander une promesse, je ne te fais pas confiance. Je ne serai pas dans cette situation, je t'aurais égorger. Et si tu pousses le bouchon trop loin, je pense oublier momentanément cette restriction. Donc ne joue pas avec le feu, comme dit le proverbe, tu risques de te brûler. Non, reviens par là, je dois encore m'assurer de ton silence.
Shuu
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Sujet: Re: Ca fait peur. [Terminé] 12.06.08 14:26
Ca recommençait. Elle ré entendit cette voix horrible et glaciale. Mais cette fois, quelque chose avait changé au fond de Shuu. Un petit égarement de pensé, un esprit vagabond, ça l'avait requinqué. Gabrielle semblait vouloir aller trop vite et faire les choses trop vite, et elle les faisait mal, il était là le souci.
"Arrêtes-toi, tournes-toi et regardes-moi. Cherches à t'échapper, je te fiche la lame dans le dos, tu vois, juste entre les omoplates. Ca ne te tuera pas, non, mais tu souffrira, et je pense qu'il y aura des conséquences si par hasard ça touche la colonne vertébrale. Et avant que tu ne poses la question, oui je sais viser. Je ne peux pas te demander une promesse, je ne te fais pas confiance. Je ne serai pas dans cette situation, je t'aurais égorger. Et si tu pousses le bouchon trop loin, je pense oublier momentanément cette restriction. Donc ne joue pas avec le feu, comme dit le proverbe, tu risques de te brûler. Non, reviens par là, je dois encore m'assurer de ton silence."
Toujours la même rengaine avec cette fille. Elle se croyait originale, alors qu'en fait, elle était d'une banalité horriblement ennuyante. Elle continuait d'avancer, n'avait pas vacillé, Shuu - en clair - elle s'en foutait de ses mises en garde. Ca ne provoquait même plus un peu d'excitation. Tout ce qu'il lui restait c'était juste un peu de jugeote et un peu de fierté au fond de son cœur. Elle n'aime pas les broutilles et les emmerdes, elle en avait marre. Elle s'arrêta, toujours de dos, on aurait pu penser qu'elle allait se retourner, mais elle n'en fit rien.
" Ecoute, Gabrielle, je n'ai pas peur. Je ne doute pas que tu saches viser, puisque tu as plusieurs lames cachées sur toi, aussi petites soient-elles, alors pourquoi les aurais-tu si tu ne savais pas t'en servir ?... Bref. Toi et moi, on est lassée par cette situation. Surtout moi. On ne se fait pas confiance, on est trop différentes, on est des opposées. On ne s'entendra jamais et ce n'est pas ce que je cherche. Mais. "
Elle marqua un temps d'arrêt. Pour se retourner et lui faire face, toujours très loin d'elle et ne voulant plus s'en approcher à moins de s'en mordre les doigts.
" Je ne cherche pas à m'échapper, j'en ai juste marre. Alors, je te fais face, ce que tu voulais. Je te regarde et laisse mon coeur à nu pour que tu puisse y enfoncer ton spyderco. J'ai seulement ce caractère fort que tu semble aimer chez ton adversaire. Plantes ce que tu veux, où tu veux et si tu veux le faire, je sais que tu le fera. Le reste, ce n'est plus mon problème, je n'ai pas la tête à ça, aller jouer la gamine pour te dénoncer. Mon silence t'es d'office promis. Mais puisque tu ne me fais pas confiance, comment veux-tu t'assurer de mon silence. A dans une autre vie, Gabrielle, l'ange de la mort."
Sur ces paroles, elle se retourna, pressa le pas en attendant de recevoir la lame en plein dos ou un autre parole de Gaby. Elle attendait le moment où l'ange lui donnerai la mort ou bien encore le moment où elle lui dirait des paroles glaciales. Elle en avait l'habitude, des paroles glaciales. Ce n'est pas ce qui la dérangeait. Cependant, malgré la situation, malgré tout ce qui a été fait et dit entre elles, Shuu souriait. Elle avait rencontré quelqu'un de bien intéressant et peut-être, aurait-elle l'honneur de la rencontrer à nouveau. Mais elle ne l'espérait pas, car c'était difficile de gérer.
[HJ: C'est tout ce que j'ai en stock pour le moment! ^^ Désolée! ]
Gabrielle
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Sujet: Re: Ca fait peur. [Terminé] 12.06.08 21:18
A ces paroles, Shuu se retourna, sans lui faire face pour autant. Gaby garda la tête haute mais même le sourire triomphant qui aurait si bien cadré avec cette situation ne s'afficha pas. Elle n'était pas inquiète de ce que pourrait dire la fille, elle ressentait plutôt un certain agacement. Retourner dehors ne l'effrayait, disons que ça l'embêtait plus qu'autre chose. Alors cette victoire qui n'en semblait pas une n'avait aucune saveur pour elle. Pour autant que Shuu repartait sans faiblir, elle tournait les talons ; elle cédait, d'une manière ou d'une autre, elle s'éloignait de Gaby sans que cette dernière n'ait à bouger. C'est une façon déformée de voir les choses, mais la blonde s'en contentait, elle ne voulait pas avoir à chercher plus loin pour s'amuser. Alors elle s'imposait ses propres conclusions, ses propres barrières, en étant parfaitement consciente de ce qu'elle faisait. Dificile à comprendre pour quelqu'un de "normal" mais Gaby conaissait l'étendue de sa "folie", aussi, elle savait comment la restreindre. Et pour cela, elle acceptait les faits comme elle avait envie de les voir, pour éviter l'excès. Alors l'autre fille s'éloignait sans oser revenir, donc elle avait réussi cette confrontation inavouée entre elles. C'était faux, son esprit était capable d'analyser plus loin, mais elle ne voulait pas. Alors elle ne le fit pas. Shuu lui répondit, d'une voix neutre, lasse, et cette impression fut confirmée par ses paroles. Elle en avait marre, soit, mais pour Gaby, ce n'était pas une question de jeu, mais d'intéret personnel. La fille souleva quelques points évidents qu'elle n'avait pas besoin de faire remarquer, mais ça devint interessant à partir du moment où elle se retourna. Cette fois, elle fit quelques erreurs, infimes. Le fait de lui laisser la possibilité de l'abattre était dangereux, et si la française n'était pas dans cette position délicate, elle aurait payer cher les conséquences de sa proposition. La seconde hypothèse n'était pas totalement vrai, sans être intégralement fausse. Mais bon, la seule chose qui concernait vraiment Gaby, c'était son silence, et apparement, elle lui faisait une promesse. Certes, elle ne pouvait en effet rien prouver, toujours que c'était mieux que rien. Elle lui grommela une réponse, à peine perceptible.
-Ouais, et sur la vie de ton chien...
C'était pas vraiment une menace, plus la mise qu'elle posait sur son silence. Ca ne se valait pas, loin de là, mais aucune des deux n'avait le choix. Alors ce serait un accord réciproque. De toute façon, il ne tiendrait pas longtemps. Au bout de quelques jours, l'administration aurait oublié l'épisode de la mâchoire brisée. C'était seulement dans l'immédiat que Gaby avait besoin qu'on lui foute la paix. Néanmoins, elle ne put s'empêcher d'un haussement de sourcil dédaigneux à l'entente de ce pseudo-surnom. Ange de la mort ? On trouvait difficilement plus ridicule, mais que voulez-vous, on est dans la génération des abrutis. Elle suivit de son regard si particulier la progression de la fille, sans esquisser un geste. Elle pouvait la blesser ou la tuer, mais elle ne le ferait pas. Ca serait dangereux pour elle, et ça ne lui apporterait rien. Elle eu un sourire, semblable à celui qu'avait Shuu mais qu'elle ne voyait pas.
-On se reverra poupée, et ce jour-là, le sang risquera de couler... Ce n'était pas une menace, ce n'était pas une affirmation déclamée à voix haute et claire. Juste un murmure bas, plus déstiné à elle-même qu'à Shuu, mais si cette dernière l'entendait, ce n'était pas important. C'était une hypothèse.
[ Je pense que le sujet est fini... Si t'as quelques chose à ajouter, tu peux, mais pour moi c'est terminé... ]
Shuu
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Sujet: Re: Ca fait peur. [Terminé] 12.06.08 21:39
[Tout bon! :D
Merci pour ce RP!
C'était très difficile, mais je crois qu'on a réussit à rafistoler les trucs en se pliant, un tout petit peu, chacune au caractère de l'autre. Mais on est têtue les deux, alors... ¬¬